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20.01.2021

L’A480, l’autoroute urbaine de demain

En cours de réaménagement sous la maîtrise d’ouvrage du groupe APRR, l’A480, en bordure de la ville de Grenoble (Isère), préfigure ce que seront les autoroutes urbaines du XXIe siècle.
 

L’A480, l’autoroute urbaine de demain

Longue de 15 km entre les villes de Saint-Égrève (au nord) et Claix (au sud), l’A480 est un axe autoroutier qui traverse une bonne partie de l’agglomération grenobloise, principalement pour assurer la desserte locale et le transit entre l’A48, l’A41 via la rocade sud et l’A51. Conçue à la fin des années 1960 et inaugurée lors des Jeux Olympiques de Grenoble en 1968, cette autoroute accueille aujourd’hui près de 100.000 véhicules par jour ce qui en fait l’un des axes les plus saturés de France. Un axe qui, dans sa configuration actuelle, ne répond plus correctement aux besoins de mobilité des habitants. Pour remédier à cette situation, AREA entreprend d’importants travaux d’aménagement qui dureront jusqu’en 2022.

Une autoroute urbaine, c’est d’abord une infrastructure qui doit s’intégrer dans son environnement. Pour cela, « il faut avoir un traitement architectural particulier, des aménagements paysagers de qualité et des équipements très spécifiques de protection de l’environnement et des riverains », explique Christophe Labbé, conducteur d’opérations (Dicodev) en charge du projet de réaménagement A480-Rondeau. Les autoroutes construites durant les années 1970 n’étaient pas soumises aux règles que nous connaissons aujourd’hui. Elles étaient généralement dépourvues de dispositif de protection des eaux ou acoustique. Notre projet prévoit d’aller plus loin que les règlementations actuelles, avec notamment la création de nombreux bassins de traitement des eaux avant leur rejet dans le Drac ou l’Isère, construits sous les chaussées pour ne pas occuper d’espace supplémentaire. »
Jusqu’à présent, l’A480 était dotée de 900 mètres linéaires d’écrans de protection acoustique à hauteur du quartier Mistral et du pont de Catane. Dans le nouveau projet, il y en aura 6 000 mètres, dotés d’une meilleure intégration urbaine et paysagère. Certains murs anti-bruit seront parés de pierres sèches issues de carrières locales, et en partie recouvertes de végétation.

Autre notion capitale, pour une autoroute urbaine : permettre une meilleure fluidité du trafic. « Ce qui est important sur cette infrastructure, ce n’est pas de rouler vite, c’est la notion du « chrono-aménagement ». Les conducteurs urbains ne parcourent généralement pas de grandes distances, mais ils ne veulent pas perdre, matin et soir, un temps précieux dans des embouteillages. Ils préfèrent qu’on leur garantisse un temps de parcours fiable d’un point A à un point B. » Il est également important de veiller à ce que ce type d’autoroute contribue à préserver la qualité de l’air. « Les infrastructures embouteillées du matin au soir sont source de pollution, ajoute Christophe Labbé. Il vaut mieux avoir une structure à vitesse réduite. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles la Préfecture a voulu limiter la vitesse à 70 km/h sur le tronçon central de l’A480. Les émissions polluantes sont plus faibles à 70 qu’à 90 km/h. »

L’un des autres grands enjeux liés au réaménagement de l’A480, c’est de lui permettre de redevenir l’un des axes structurant de l’agglomération. Christophe Labbé s’explique : « Quand l’autoroute est congestionnée, cela provoque un trafic de fuite énorme dans Grenoble, surtout avec les outils de navigation modernes. Les conducteurs qui suivent les indications de leur GPS se retrouvent parfois à quitter l’A480 et à passer par des rues semi-piétonnes de la ville. » Autre problème non négligeable : certains boulevards de Grenoble voient passer jusqu’à 40.000 véhicules par jour. « C’est bien supérieur au trafic de la plupart de nos autoroutes. Réaménager l’A480, c’est lui redonner de la capacité et permettre de remettre les voitures sur cette autoroute pour que les axes de déplacement dans le cœur de la ville soient plus apaisés et partagés avec les piétons et les cyclistes, ainsi qu’avec tous les modes doux d’une manière générale. »

Enfin, pour répondre aux critères d’une autoroute urbaine bien ancrée dans son époque, l’A480 se doit aussi d’être « résiliente », conclut Christophe Labbé : « Elle doit pouvoir s’adapter aux prochaines évolutions en matière de déplacements. Dans le cadre des projets liés aux nouvelles technologies, on imagine par exemple développer et implanter des bornes Wifi afin de détecter plus facilement les incidents et transmettre plus d’information aux usagers. »

Plus d'informations sur le site internet du projet autoroutier de l'A480 : https://www.a480rondeau.fr/ 

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