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Notre Stratégie pour préserver la biodiversité

Lancée en 2009, notre stratégie biodiversité s’appuie sur une analyse approfondie des dépendances de nos métiers vis-à-vis des services écosystémiques. Elle repose sur une double approche : d’un côté, la gestion des risques et l’évaluation précise des impacts de nos activités sur les milieux naturels. De l’autre, l’identification de tous les enjeux liés à la biodiversité, qui seront autant de leviers d’opportunités pour le Groupe et ses clients, en matière de recherche et d’innovation notamment. Cela permet à terme de réduire leurs impacts sur l’environnement et les milieux naturels.

Analyser les dépendances et les impacts

La définition de la stratégie biodiversité du Groupe s’appuie sur un travail d’analyse rigoureux de nos activités en matière de dépendances, d’impacts et de risques vis-à-vis des milieux naturels et des services écosystémiques. Intégrer le réflexe de la préservation du vivant dans l’ensemble des activités du groupe Eiffage passe en effet par l’analyse des dépendances écosystémiques. Comme toutes les entreprises et l’ensemble de nos sociétés humaines, notre Groupe est dépendant des services que lui rend la biodiversité. Ces services sont de trois ordres : l’approvisionnement, la capacité de régulation, et la capacité à tisser une culture de l’entreprise et à la faire rayonner. Les activités du Groupe sont toutes dépendantes de la biodiversité, de façon plus ou moins directe et plus ou moins forte. 

Une analyse détaillée des dépendances des activités du Groupe

Dans notre plan d’action biodiversité, nous avons réalisé un travail de cartographie des dépendances, afin de les regrouper en catégories et d’une part, de mettre en évidence celles qui sont communes à plusieurs métiers ; de l’autre de qualifier leur importance : faible, forte ou majeure. Une dépendance majeure étant une dépendance pour laquelle aucun substitut n’est possible. 

En parallèle de l’analyse des dépendances, l’analyse des impacts de nos activités sur la biodiversité reprend les cinq grands facteurs d’érosion de la biodiversité liés à l’activité humaine. Ceux-ci sont identifiés par la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), organisme intergouvernemental indépendant spécialisé dans les questions de biodiversité.  

  • Impacts directs : liés aux actions de l’entreprise. 
  • Impacts indirects : effets secondaires ou induits. 
  • Impacts amont : au niveau des approvisionnements en matières / produits et prestations de service.  
  • Impacts in situ : au niveau des chantiers, des procédés de production, de construction, du fonctionnement et de la gestion des sites.  
  • Impacts en aval : au niveau de la distribution, de l’utilisation, de la fin de vie du produit / service. 

Les impacts de nos activités sur la biodiversité sont nombreux et diffèrent en fonction des métiers du Groupe.  

  • Fonctionnement interne (fonctions supports, activités des sièges, des agences ou des bases-vies) : les impacts sur la biodiversité se situent majoritairement en amont pour la construction des bâtiments et des équipements, et in situ pour le fonctionnement des sites.  
  • Activités concessives (concessions et immobilier) : les impacts sont essentiellement indirects. Ils sont liés à la construction du projet, l’exploitation et la maintenance des ouvrages financés, notamment les émissions de carbone induites dans les bâtiments et aménagements construits ou encore les émissions carbone et pollutions induites par les véhicules et trains utilisant les infrastructures.  
  • Activités de chantier (de bâtiments, de quartiers, d’infrastructures d’énergies ou de transport) : les impacts sont majoritairement in situ pour les travaux et en amont pour l’approvisionnement en matériaux. Un risque d’impact aval sur la dispersion des espèces exotiques envahissantes (EEE) est également présent.  
  • Carrières : les impacts se situent majoritairement in situ et en direct pour l’extraction, et un peu en aval pour le transport des matériaux.  
  • Industries (du métal et de la route) : les impacts se situent à la fois en amont pour l’approvisionnement en matières premières et le site industriel, in situ pour les émissions liées aux processus, et en aval pour les impacts liés au transport, au potentiel de réchauffement des bitumes notamment, ou encore aux pollutions liées au lessivage. 

Préserver la biodiversité passe par la gestion des risques 

Dans sa déclaration de performance extra-financière (DPEF), Eiffage a identifié un ensemble de risques inhérents aux activités du Groupe, dont ceux en lien avec l’environnement et la biodiversité. 

En savoir plus

Identifier les leviers d’opportunités

Vers de nouvelles offres

Les enjeux identifiés autour de la biodiversité sont autant d’opportunités pour les métiers du Groupe. Ils sont un levier important de croissance et un formidable tremplin pour la recherche et l’innovation. Dépollution des sols, végétalisation des sols, intégration de matériaux biosourcés dans la construction... Tous les métiers d’Eiffage intègrent les enjeux de la biodiversité pour créer de nouvelles offres et permettre à leurs clients de réduire leurs impacts sur l’environnement et les milieux naturels.  

Un exemple d'application de l'agriculture urbaine : le programme de recherche E3S

En matière d’aménagement urbain, nous intégrons l’agriculture urbaine à nos projets, favorisant l’implantation de la végétalisation et de production maraîchère de manière systématique. Les îlots de fraîcheur occupent eux aussi une place importante dans les villes que nous aménageons, en tant que méthode de rafraîchissement utiles pour lutter contre les épisodes caniculaires et rendre les espaces urbains plus confortables. Pour ce faire, nous nous appuyons sur la recherche et l’innovation. En témoigne le programme de recherche E3S, qui rassemble plus de 25 professionnels d’Eiffage et 60 chercheurs. Conçu en partenariat avec le consortium universitaire I-Site Future, il est décomposé en ateliers thématiques, qui couvrent tous les champs de la ville durable : génie civil, énergie, construction, santé, sociologie... Les recherches portent, entre autres, sur l’intégration de la nature en ville et sur les îlots de fraîcheur. Elles se déroulent en parallèle de la construction de l’écoquartier LaVallée, situé à Châtenay-Malabry (92), et sont dotées d’un budget de 2 millions d’euros. Les recherches ont débutées en 2018 et se poursuivront jusqu'en 2025.

Ferme urbaine - Écoquartier LaVallée, situé à Châtenay-Malabry

Un exemple d'application du génie écologique : la ligne à grande vitesse Bretagne Pays-de-Loire

Pour développer nos projets les plus importants, nos infrastructure ferroviaires et autoroutières notamment, nous nous appuyons en grande partie sur notre savoir-faire en matière de génie écologique et nos partenariats avec de nombreux acteurs spécialisés dans ce domaine. Cela nous permet d’intégrer à nos offres des dispositifs spécifiques et protecteur des écosystèmes : dépollution des eaux, restauration, réhabilitation et renaturation des milieux naturels ou aquatiques…  

Ainsi, dans le cadre de la construction de la ligne à grande vitesse Bretagne Pays de la Loire (LGV BPL), la préservation des milieux naturels traversés et des espèces vivant autour du tracé a été une priorité, et ce dès la phase de conception.  

Par exemple, pour améliorer l’aménagement des batrachoducs (tunnels facilitant le passage d’espèces de petite taille), des mares ont été installés de part et d’autre de l’infrastructure.  

Par ailleurs, afin d’assurer l’élimination de la végétation gênante pour la sécurité ferroviaire de la LGV, OPERE, filiale d’Eiffage chargée de son exploitation, expérimente un train haute technologie qui, grâce à des capteurs intelligents, permet la réduction de l’utilisation de pesticides au moment du désherbage de la ligne. Le train assure ainsi des vaporisations extrêmement précises et respecte, grâce à une géolocalisation très fine, les zones de non-traitement (ZNT) environnementales.  

 

Voir aussi